Belem 2. Copenhague, escale écologique.

Publié le par BH2C

A Copenhague, dans moins d'un mois la conférence des Nations Unies sur le changement climatique devra engager des actions fortes. A Copenhague il y a 5 ans, à bord du Belem, je prenais une leçon d'écologie. Voici l'histoire.

 

Pour mes 60 piges, ma famille et mes amis m'avaient fait un merveilleux cadeau : Copenhague-Stockholm à bord du Belem. Embarquement...

 


Avec Jean Pierre Boin, le commandant du Belem.


Dans tous les ports, le prestigieux Belem a droit aux meilleures places.
A Copenhague il est amarré Amaliehaven juste devant le Palais Royal.

 


Cette royale position ne nous permet pas d'effectuer ce qui se fait dans la discrétion avant l'appareillage : se délester des déchets, des encombrants, des eaux grasses, des vieilles huiles et autres résidus...

 

Nous appareillons donc pour un autre emplacement.


A larguer les amarres.


Un peu plus loin dans le port de commerce, nous approchons du quai.
L'équipage est aux aussières, 
 


sous l'œil des officiers montés sur le toit de la timonerie. Plus on est haut mieux on voit.

 


Paré à lancer la touline... envoyez !


Les heureux stagiaires ouvrent grands leurs yeux. Déplacer en douceur un monument historique de 750 tonnes et 58 mètres de long, à l'ancienne, est assez remarquable.

 

En face, un cargo américain fait chauffer ses machines. Heureusement les voiles du Belem sont encore ferlées…

 


et c'est le pavillon de courtoisie est en prend plein le nez...


Et maintenant, une fois à quai c'est un véritable ballet de camions qui va commencer.


Première leçon d'écologie appliquée : le tri des déchets.
 

Un premier camion vient pomper le fond de cale du navire.

 


Un autre camion, les résidus de la salle des machines, et les vieilles huiles.

 

Un autre camion encore, les déchets de la cuisine.

 
Puis les eaux grises sont pompées dans un quatrième véhicule.

Un dernier camion récupère les eaux noires.

Puis l'équipage débarque les cartons et papiers dans un container.

 


Pendant ce temps-là le service des eaux procède au remplissage des caisses à eau douce.


L'eau n'étant pas gratuite un compteur d'eau mobile est utilisé.


Le sympathique livreur, qu'accompagne son fils, en profite pour papoter avec les stagiaires.

 


Pour info le Belem embarque 20 tonnes d'eau douce que complète la production d'un dessalinisateur par osmose inverse. Débit : 3 tonnes d'eau/jour.

 

Enfin ce sont les sacs de déchets non recyclables qui sont déposés dans un autre container.


Regardez sa décoration. N'est-ce pas une belle invitation à la propreté ?


Au Danemark 66 % des déchets sont recyclés, 26 % incinérés et 8 % seulement mis en dépôt, sur un total de 12,8 millions de tonnes. Le tri progresse de 2 à 3 % chaque année et depuis 2004, de nouvelles directives obligent les danois à trier davantage.


A bord du Belem lorsque nous sortons de table nous trions. D'un côté les assiettes, de l'autre les couverts qui partent au lave-vaisselle. Chacun nettoie sa moque.

Pour les déchets il y a trois bacs : les restes alimentaires, les emballages de type pot de yaourt qui sont en plastique et séparément, les opercules des pots de yaourt qui sont en complexe d'aluminium !


Le tri des déchets lorsqu'il est organisé ne pose aucun problème. Que ce soit au port comme à bord. Et chez nous ?

Bon, c'est pas le tout, après cette leçon écologique le temps est venu d'appareiller.
Vous êtes prêt ?

Le pilote est monté à bord et explique la route pour sortir du port.

 


Le commandant prépare la manœuvre. Nous hisserons les voiles au large.


Les 16 hommes d'équipage grimpent dans les haubans, sur les vergues et établissent la voilure.
La haut à 40 m, juste au-dessus du grand perroquet, c'est le grand cacatois...


Oh hé les stagiaires, on vous attends pour le topo sécurité...

Demain nous participerons à la manoeuvre, à la barre et donnerons un coup de main pour passer les plats de la cuisine à la salle à manger. Cool !



Au revoir København, ta petite sirène et ton Nyhaven, si pittoresque vieux port  !


Alors le silence remplaça la machine
Le vent se blotti dans les voiles.

On entendait les moustaches d'écume

Chanter tout devant à l'étrave,

Tandis que le soleil jouait avec les vernis.

Nous étions partis.

 


Si vous insistez je vous raconte la suite...

Embarquez sur le Belem (video)

Publié dans Belem en Baltique

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C
<br /> Comme mes comparses commentateurs, j'EXIGE une suite ! Et si nous devons attendre encore 5 ans pour avoir le reste de ces photos inédites, nous ferons une pétition ! ;-))<br /> Donc, cher BH2C, pense à nous s'il te plaît !<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Chers comparses commentateurs, je me réjouis de votre insistance et agrée avec enthousiasme. (j'adore vos réactions...)<br /> <br /> <br />
G
<br /> Génial ces photos, et en plus je crois qu'on les avais jamais vues !<br /> et belle lecçon d"écologie, effectivement !<br /> font pareil tous les autres bateaux du monde ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Je crois qu'il s'agit d'une règlementation propre aux pays scandinaves. Par ailleurs la Baltique est fragile et les pays responsables font le maximum pour la préserver. D'autre part le Belem se<br /> doit de montrer l'exemple...<br /> <br /> <br />
P
<br /> Nous n'insistons nullement ...... NOUS EXIGEONS !<br /> (déja 5 ans : Mamma mia !)<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Suis mort de rire... 5 ans déjà, c'est vrai, et les photos sont restées sur le disque dur ou dans les cartons. C'était le passage de l'analogique au numérique. Ca va se faire...<br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Rhôôô lala.... il faut insister en se prosternant devant toi aussi ?<br /> °_°/<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> Après un tel moment d'évasion, je peux aller me coucher la tête pleine de futurs jolis rêves ... Merci à toi Bernard<br /> <br /> <br />
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